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L’aspiration des Français pour les vacances résiste à la pandémie de Covid-19

l'aspiration des Français pour les vacances résiste au Covid-19
Dans cet article, Saskia Cousin, anthropologue, démontre la résistance des vacances chez les Français, malgré le contexte de Covid-19 : « l’importance reste de partir, même pour un séjour plus court.»

La pandémie a provoqué une « mise à l’arrêt » du tourisme international et révélé l’importance des pratiques de proximité. Pour preuve, l’année 2020 fut honorable si ce n’est exceptionnelle pour de nombreux territoires français.

Dans l’hexagone, le tourisme a repris dès la fin du premier confinement, que ce soit pour de courtes ou longues durées, mais majoritairement à proximité du domicile. C’est ce que l’on appelle le tourisme domestique, qui est en fait est la pratique touristique dominante en France. Effectivement, en période classique, 75 à 80% des Français partent en vacances en France, pour se reposer, se retrouver en famille et entre amis. En 2020, ils étaient 94%. N’est-il pas alors surprenant de parler de « mise à l’arrêt du tourisme» ?

Saskia Cousin nous explique que les recettes produites sur les territoires par le tourisme domestique n’ont jamais été négligeables, mais ont été masquées par les « politiques touristiques » nationales et internationales qui centraient leurs indicateurs sur l’industrie du transport, de l’hôtellerie, du luxe et des grandes villes. Cependant voilà, ces secteurs qui prônaient un tourisme de masse sont ceux qui ont été mis à mal avec la pandémie.

le tourisme de masse n’est pas un modèle, c’est un jugement de valeur méprisant sur les masses, c’est-à-dire la foule, le peuple

L’auteure ajoute que « le tourisme de masse n’est pas un modèle, c’est un jugement de valeur méprisant sur les masses, c’est-à-dire la foule, le peuple ». Autrement dit, ce ne serait pas tant la pression liée à la densité des visiteurs sur certains lieux qui serait problématique, mais l’organisation, la gestion politique et économique de ces flux. La volonté principale étant d’optimiser les coûts en concentrant les clients sur des espaces réduits.

Cet article souligne un autre point intéressant : les incohérences dans le comportement des visiteurs. Par exemple, les Scandinaves sont les premiers à se révolter contre le voyage en avion, pour autant, les catégories aisées de cette population sont celles qui utilisent le plus ce type de transport. Il ne s’agirait donc pas d’attendre que le touriste adopte un comportement plus vertueux, mais que les politiques publiques des mobilités soient plus proactives et prennent la responsabilité d’impulser des changements en faveur de la transition touristique.

Enfin, cet article propose une approche sociale également, en s’intéressant aux inégalités d’accès au tourisme pour les ménages français populaires. Des suites de la crise économique, qui découle de la pandémie, certaines familles n’ont pu et ne pourront partir en vacances, que ce soit proche ou loin, faute de pouvoir prendre des congés.

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