« Le tourisme de demain : résilient, bienveillant et bas carbone »
« Une participation à la restauration de la biodiversité »
« Un tourisme qui contribue à la lutte contre les changements climatiques »
« Un outil pour faire évoluer durablement les mentalités »

Réapprendre à voyager, un TedX d’Amélie Deloffre

TedX Réapprendre à voyager avec Amélie Deloffre
Amélie Deloffre, créatrice de l’Ecole de la microaventure en 2021, propose un TedX sur le thème « Réapprendre à voyager ».

Petit retour en enfance, via nos grands-parents, pour essayer de se souvenir de ce qui faisait l’aventure avant que le concept ne tombe dans les bras de l’économie touristique. Imprévu, improvisation, rencontre, solutions à découvrir par soi-même… Autant d’ingrédients qui définissent l’aventure et que toute forme d’organisation, de gestion ou de planification va par définition effacer ou du moins amoindrir. Alors l’aventure peut-elle être organisée ? Sous-entendu, l’économie touristique peut-elle s’emparer de l’aventure ?

 

De la bonne idée à la massification

Amélie Deloffre brosse un bref état des lieux de l’économie touristique et de l’organisation du secteur au fil des années. Des premiers congés payés en 1936 à la naissance du concept de micro-aventure en 2017, en passant par l’ouverture du premier Club Med en 1950. Elle s’arrête également sur des événements et avènements majeurs de l’histoire du tourisme, qui d’une expérimentation ou d’une action isolée, se sont vues (r)attraper par l’économie touristique et massivement diffuser. Faisons ainsi un petit tour en Antarctique qui a accueilli sa première expédition touristique en 1958 et a vu passer en 2019 pas moins de 56 000 visiteurs, ce qui est encore peu par rapport aux 100 000 personnes attendues en 2030. Comparons aussi le premier vol commercial en 1914 et les 8 milliards de passagers prévus en 2030. Ou encore le Guide du Routard, né en 1973, premier symbole de l’économie de la recommandation, et l’influence de réseau comme Instagram aujourd’hui et leur impact sur certains sites surfréquentés.

Ces exemples nous aident à comprendre qu’en un siècle, l’économie touristique a fait reculer notre autonomie et certaines valeurs propres à l’aventure telles que la spontanéité ou la gratuité. Nous comprenons également que de belles idées, reprises à grand échelle, génèrent des impacts sociaux et environnementaux négatifs. Ces dernières années, le trop plein (toujours plus de monde, partout, tout le temps) arrive de plus en plus vite.

 

La micro-aventure est-elle épargnée ?

C’est le cas de la micro-aventure, concept sur lequel revient la conférencière. Définie comme l’aventure à deux pas de chez soi, la micro-aventure s’est développée à partir de 2017. Elle présente de nombreux avantages : impact carbone plus faible, économie locale valorisée, rencontres favorisées… Néanmoins, développée à plus grande échelle, elle engendre elle aussi des impacts négatifs, comme nous avons pu le voir dans certains espaces naturels ces dernières années : incivilités, absences de codes pour pratiquer correctement, destruction de la biodiversité, dégradation de la qualité de vie des populations… Face à ces constats, des mesures ont émergé à court terme. Nous avons vu arriver des restrictions (ex. limiter voire même interdire l’accès, mettre en place des réservations) et des campagnes marketing pour mieux gérer les flux. Des solutions ? Amélie Deloffre parle plutôt de stratégie de mitigation. Dans ces cas-là, on n’agit pas sur la cause.

Lire aussi l’article sur la façon dont la Région Sud s’est associée à Waze pour gérer les flux.

 

De la stratégie de mitigation à celle de l’adaptation

La conférencière nous entraîne alors sur le terrain de la stratégie d’adaptation, qui s’attaque aux causes. Un stratégie plus intéressante selon elle, puisqu’elle fait la part belle aux acteurs créatifs qui questionnent en profondeur le système, remettent le bien public au centre et proposent un autre imaginaire. Penser éducation plus que consommation, enseigner une autre vision du temps libre à l’école, fermer certaines régions au tourisme le temps que la nature se régénère… Voici quelques exemples concrets cités.

Et de terminer par trois pistes concrètes pour s’adapter : cultiver l’imagination pour rêver d’autres façons de voyager, rester local et à une certaine échelle, se faire initier par celles et ceux qui ont les connaissances.

Alors prêt pour l’aventure ?

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