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La station de ski de la Clusaz symbolise les dissensions grandissantes au cœur des territoires de montagne

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Les vacances de Noël 2022 ont été marquées par des températures trop clémentes pour cette période, avec pour conséquence des stations de sports d’hiver qui se retrouvent sans neige. Même la neige artificielle n’aura pas permis de combler le manque. Dans cet article, l’exemple de la station de la Clusaz (Haute-Savoie) révèle deux forces qui s’opposent dans les territoires montagnards : d’une part les partisans du modèle économique actuel fortement dépendant du ski, d’autre part les défenseurs d’une montagne qui soit moins aménagée et davantage durable. A l’origine de ces tensions, un projet de retenue collinaire qui pourrait faciliter l’enneigement artificiel des pistes, mais qui pourrait également avoir un impact sur la biodiversité présente.

Les résistances de part et d’autre s’expliquent par des visions divergentes de l’avenir de la montagne. Faut-il continuer à aménager ces stations pour maintenir la vie économique du territoire ? Oui d’après Alexandre Maulin, Président de Domaines Skiables de France, à condition d’instaurer des éco-engagements permettant une transition graduelle vers plus de durabilité : atteindre la neutralité carbone en 2037, l’éco-conduite des remontées mécaniques (adapter la vitesse des remontées mécaniques en fonction de la fréquentation du domaine skiable) ou encore favoriser des dameuses fonctionnant à l’hydrogène ou à l’hydroélectricité. Mais pour Valérie Paumier, créatrice de l’association Résilience Montagne, cela ne semblerait pas suffire au regard des faibles investissements en termes de mobilité douce, de la forte proportion d’hébergements montagnards considérés comme des « passoires énergétiques », de la pratique du ski nocturne très consommatrice d’énergie, de l’incitation des skieurs parisiens à venir en avion, ou encore de la volonté continue de puiser la ressource en eau pour la transformer en neige artificielle. Elle soulève d’ailleurs une question plus complexe face aux enjeux du réchauffement climatique : ces éco-engagements ont-ils même du sens dans un contexte où la ressource neige, naturelle et artificielle, tend à disparaitre ?

A l’heure actuelle de la transition, un nouveau modèle des stations de montagne est à réinventer. Cependant, les variables communes qui pourraient réconcilier ces deux visions divergentes semblent encore difficiles à trouver.

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