Qui dit accessibilité en train, dit bien souvent gare, dit bien souvent ville, et ainsi tourisme & loisirs dans un contexte urbain. Pour tordre le cou à ces idées reçues et peut-être prendre de bonnes résolutions, Tourisme en Transition souhaite vous partager quelques lectures inspirantes du média d’aventure Chilowé et du journal Le Monde. De quoi se lancer et probablement organiser un premier séjour bas-carbone pour réduire son empreinte ?
Pour rappel, en 2022, d’après l’ADEME, 69 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France sont dues à la mobilité (contre par exemple 8 % pour l’hébergement).
Partir de nuit pour profiter d’un week-end entier
Besoin d’une pause le temps d’un week-end en mode campagne-break ? Pourquoi ne pas emprunter l’une des 6 lignes Intercités de nuit que propose la SNCF ? Au départ de Paris-Austerlitz en soirée, vous pourrez choisir de vous retrouver au petit matin :
- À la frontière espagnole, dans les Pyrénées-orientales et découvrir le charmant village de Banyuls-sur-Mer ;
- Dans le Parc Naturel Régional des Pyrénées, Ariègoises ce coup-ci, en sautant du train couchette en gare de Tarascon-sur-Ariège, les chaussures de randonnée déjà au pied ! (ligne vers Latour-de-Carol – Enveitg) ;
- à Lourdes. On reste dans les Pyrénées toujours, mais cap à l’ouest, pour un brin de spiritualité. Pas d’apparitions au programme, mais plutôt une “montée au ciel” vers le Pic du Jer et le massif de Béout (Ligne vers Tarbes) ;
- En altitude, pour un week-end 100 % sauvage. Direction les Hautes-Alpes et les sources du Buëch. Pour cela il vous faudra sortir en gare de Veynes – Dévoluy (Ligne vers Briançon) ;
- à Aurillac ! Et oui, n’oublions pas l’Auvergne et le massif Central ! Pour faire le plein de Salers et autre Truffade, c’est dans cette préfecture du Cantal que vous pourrez descendre (Ligne vers Aurillac, terminus) ;
- Sur une île méditerranéenne, celle des Embiez à Six-Fours-les-plages (Var) ! Une île, ça se mérite un peu plus, forcément. En sortant en gare de Toulon, il vous suffira d’emprunter les transports en commun locaux (comptez une petite heure) puis un bateau (12 minutes de traversée) et vous serez les pieds dans l’eau, sur cet archipel préservé offrant tout ce que la Provence à de meilleur (Ligne vers Nice-Ville).
Vous avez horreur des trains couchettes ? Dans ce cas-là, voyageons de jour. Admirer les paysages par la fenêtre, quoi de plus méditatif ? Là encore, plusieurs chemins s’offrent à vous :
- Une voie romaine à moins d’1h de Paris ? Au cœur du Parc Naturel régional du Vexin français, découvrez à pied cette “chaussée Jules César” de la fin du Iᵉʳ siècle. Ce chemin mythique de 21 km se découvre entre Puiseux-Pontoise et Magny-en-Vexin (de Paris, ligne L du Transilien jusqu’à Puiseux-Pontoise) ;
- En combo train – vélo dans le Limousin, sur les traces de Raymond Poulidor ! Pour cela, de Paris, empruntez un Intercités jusqu’à Limoges, puis un TER jusqu’à Eymoutiers. Enfin, il ne vous restera plus que 17 kilomètres à parcourir à vélo (D43) jusqu’au Lac de Vassivière (Haute-Vienne), terminus de la nouvelle voie vélo La Vélidéale.
Et pour une semaine ou plus ?
Envie de couper pendant une semaine ou plus ? Cap à l’étranger, entre la côte Baltique et la mer Méditerranée, en passant par la Suisse. Toutes ces propositions sont accessibles en train et / ou bateau.
- Encore une destination insulaire, avec quelques degrés en moins toutefois, car c’est sur la Baltique que se trouve l’île de Rügen. Plus grande île Allemande, Rügen offre des paysages contrastés : plages, falaises, pinèdes, mais aussi monuments balnéaires de la Belle Époque, châteaux, ou encore quelques curiosités, comme un complexe nazi dont la construction ne fut jamais achevée… L’île se découvre aisément à vélo, grâce aux nombreuses pistes cyclables et points de location. (compter 3h de train en direct, entre Berlin jusqu’à Bergen, capitale de Rügen. Les lignes directes entre Berlin et la capitale française sont possibles de jour avec le réseau de TGV, comme de nuit grâce au train couchette de la Deutsche Bahn)
- Vous voulez vous mettre au vert ? Quoi de mieux que la Suisse pour répondre à cet appel ? Direction Berne. Ne vous méprenez pas, si elle est de facto la capitale du pays, elle reste peu peuplée. C’est en effet la 5ᵉ ville du pays en population. En 15 minutes à vélo électrique depuis le centre de cette charmante cité médiévale, vous serez déjà en pleine nature, sur le Ruban vert. Une certaine définition du luxe helvète en somme. Cet itinéraire en boucle, d’un peu moins de 60 km, extrêmement bien balisé et aménagé, vous permettra une immersion dans la campagne suisse, entre forêt, rivière, églises et corps de fermes typiques. Et tout cela sans – trop – transpirer, le dénivelé positif de l’itinéraire en cumulé n’atteignant pas plus de 660 mètres. Depuis Paris ou Dijon, le TGV Lyria vous conduira jusqu’à Bâle. Ensuite, empruntez un train régional jusqu’à Berne (CFF), pendant environ une heure.
Vous êtes frileux.se.s ? Dans ce cas, optez pour La Sardaigne. Au départ des ports de Toulon (accessible depuis Paris en train-couchette, rappelez-vous !), plusieurs ferrys permettent de rejoindre la ville de Porto-Torres, elle-même desservie par le train. L’île dispose d’un réseau ferroviaire relativement dense, plusieurs compagnies opérant du nord au sud de l’île. De quoi éviter la conduite parfois capricieuse de nos voisins italiens et voyagez en toute sérénité ?
Et si vous souhaitez creuser d’autres pistes, nous vous recommandons le guide du Lonely Planet “Voyager bas carbone”, qui vous emmènera en Belgique le long des canaux, dans les Cinq Terres, etc.
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