Le secteur touristique est pourvoyeur de multiples activités diverses et variées ! Les activités de Pleine Nature figurent souvent en tête de liste des destinations touristiques ; des activités qui par définition se développent autour de sites naturels. Mais pourquoi la nature est-elle si prisée des individus ? Quels bienfaits apporte-t-elle et pourquoi en avons-nous tant besoin ?
Les réponses à ces questions sont nombreuses. Dans cet article, la rédactrice Valentine Ambert nous livre quelques clés issues de ressources scientifiques.
Un pouvoir de fascination
D’abord, la nature exerce un pouvoir de fascination sur l’être humain pour deux raisons :
- Le concept de « biophilie » initialement développé par les chercheurs S. Kellert et E. Wilson (1993). Avec le temps, les générations qui se sont succédées se sont adaptées à l’environnement urbain. Mais l’être humain trouve ses racines dans un environnement beaucoup plus proche de la nature, qu’il n’aurait donc inconsciemment pas oublié ;
- Le concept de « propriétés fractales de la nature » développé par la chercheuse Caroline Madeline Hägerhäll : l’être humain aurait une fascination innée pour les formes géométriques des éléments de la nature qui favoriserait la relaxation.
Des effets sur la psychologie humaine
Valentine Ambert questionne ensuite les effets de la nature sur la psychologie humaine.
Les avancées scientifiques prouvent que la nature a pour vertu de diminuer le stress et l’anxiété. Les chercheurs P. Groenewegen, A. van den Berg, S. de Vries et R. Verheij (2006) ont même développé le terme de « vitamin G » pour parler de « Green vitamine » (vitamine verte).
Les japonais se sont saisis de ces bienfaits, il est courant là-bas de faire des bains de forêt, appelés shinrin yoku. Le chercheur Y. Miyazaki démontre en 2007 que le taux de cortisol est plus faible chez les individus qui se promènent en forêt, en comparaison avec ceux qui se baladent en milieu urbain.
Autre facteur de bien-être au naturel quelque peu surprenant évoqué par les chercheurs J. Methorst et al (2021) : le lien entre la richesse en espèces d’oiseaux d’un environnement et le bien-être. Cela peut être dû à l’expérience multisensorielle que génèrent les oiseaux et, plus globalement, aux propriétés bénéfiques des paysages dans lesquels se trouvent ces oiseaux. Cette satisfaction serait équivalente à celle obtenue lors d’une augmentation de 124€ par mois au sein d’un ménage européen !
Les chercheurs K. Engemann et al (2019) révèlent également que la nature aurait des effets bénéfiques sur la santé mentale des enfants. A. Taylor (2009) démontre qu’une promenade dans un parc aiderait les enfants à mieux se concentrer sur une durée équivalente à une promenade en centre-ville.
Comment se reconnecter à la nature ?
Alors, comment permettre aux citadins de se reconnecter à la nature ?
- Introduire plus de végétal dans les espaces de vie comme le permet le « design biphilique » qui a le vent en poupe ;
- Créer des parcs et espaces verts dans les villes ;
- Contempler la nature, de près ou de loin, même en photo ou par la fenêtre. 20 à 30 minutes de contact avec des éléments naturels semblent suffire pour procurer du bien-être, d’après la chercheuse M. Hunter (2019).
Pour aller plus loin :
– Lisez l’article Confinement en ville : pourquoi l’accès à la nature est tout simplement vital
– Consultez notre fiche scientifique sur le concept de connexion à la nature Fiche4_La connexion de l’être humain avec la nature, rédigée sur la base de la formation gratuite « Nature Connectedness » proposée par l’Université de Derby sur la plateforme Future Learn (en anglais).