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Qu’est-ce que le tourisme de masse ? D’après l’article de Novethic « Les nouvelles rives du tourisme », il s’agit d’un modèle basé sur des prix bas avec un impact environnemental et social important, qui fragilise les sites touristiques. Cette sur-fréquentation entraîne entre autres une dégradation du lieu, l’inflation de l’immobilier ou encore la dégradation du niveau de vie des populations locales. Des grandes villes européennes comme Venise ou Barcelone, aux sites majeurs tels que la Grande Muraille de Chine, on ne compte plus ces lieux sur-investis par les touristes.
Un véritable déclic s’est opéré pendant le confinement, les destinations ne veulent plus de ces touristes qui s’agglutinent au même endroit.
Cet article nous présente quelques solutions pour sortir de ce modèle qui a atteint ses limites : instaurer des quotas aux voyageurs étrangers ou bien imposer des taxes spécifiques aux touristes.
Les îles Galapagos en Equateur, le Bhoutan, le Bangladesh ou les Maldives ont déjà sauté le pas d’établir une taxe d’entrée pour les touristes étrangers. L’objectif étant d’attirer une clientèle plus haut de gamme avec un pouvoir d’achat élevé et une durée de séjour plus importante.
Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, nous explique également son point de vue : « le vrai prix doit être payé quitte à rétrécir le marché et à ce que le consommateur s’impose des nouveaux arbitrages dans son budget ». Pour lui, la mise en place de taxes écologiques (sur la biodiversité, les réserves naturelles, une taxe carbone) semble inévitable si on veut assurer la préservation de ces sites longtemps malmenés !
Cependant, qui dit taxes touristiques, dit aussi exclusivité des prestations. Qu’en est-il de l’accessibilité aux foyers plus modestes ? La piste du quota est à ce moment-là privilégiée comme sur l’île de Boracay aux Philippines, qui limite le nombre de voyageurs présents simultanément sur l’île et qui ferme ses portes six mois de l’année.
Côté France, il est question depuis début juillet de mettre en place des quotas carbones individuels sur les trajets aériens personnels. Chaque Français aurait alors un nombre limité de kilomètres à parcourir en avion chaque année, reportables sur l’année suivante. Affaire à suivre…