On avait envie de vous parler des Étoiles du Tourisme. Et pas juste parce que ça brille.
Cette initiative brétilienne (d’Ille-et-Vilaine, pour les non-initiés) a une mission toute simple mais diablement essentielle : mettre en lumière les entreprises les plus inspirantes du tourisme local. Une démarche ancrée donc, mais parfaitement transposable ailleurs, pour peu qu’on ait envie de faire briller ses talents.
Mais surtout, cette remise de prix des Étoiles du Tourisme nous a rappelé une chose essentielle : le tourisme, ce n’est pas juste faire plaisir. C’est aussi prendre soin. Prendre soin des autres, de soi, du territoire. Et si on y pense bien, c’est peut-être le vrai sens de nos métiers.
Cette idée s’est incarnée très concrètement pendant la cérémonie. On a vu une salle entière sortir son téléphone pour googler les lauréats en direct, réserver un resto, un atelier cuisine ou une virée bien-être… l’impact était immédiat. Comme une preuve en temps réel que ces initiatives visent juste et qu’elles répondent à des besoins profonds, pas juste à une envie de week-end.
Alors même si cette initiative est née en Ille-et-Vilaine, ce qu’on y a vu vous parlera où que vous soyez : du bien-être en thalasso, des projets qui reconnectent au vivant, des professionnels qui font du tourisme autrement, avec sincérité, engagement et créativité.
Et puis, il y a aussi ce constat : nos socio-professionnels sont souvent les grands oubliés du micro, peu visibles, rarement valorisés à leur juste talent. Alors qu’en vrai, ce sont eux qui font vivre les territoires, les rendent attractifs, humains, savoureux.
Prendre soin : le vrai luxe du tourisme ?
C’est un mot qui est revenu chez presque tous les lauréats : prendre soin… des visiteurs, des habitants, des équipes, du territoire. Et ce n’est pas un hasard si c’est par là que l’on commence.
Dans la catégorie “Ancrage territorial”, les Thermes de Saint-Malo ont été primés. Vous vous dites peut-être : “la thalasso, c’est un peu daté non ?”. Peignoirs, eau tiède, musique d’ascenseur… Eh bien détrompez-vous, car aujourd’hui, le bien-être n’a jamais été aussi contemporain.
Comme l’expliquait l’équipe des thermes : la santé sera toujours là, les pathologies aussi, mais ce qu’on peut faire — et ce que le tourisme peut offrir — c’est préserver notre capital bien-être. Et ça, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.
D’ailleurs, cela nous a rappelé un article d’e-tourisme qui parlait de la dégradation de la santé mentale des Français, en particulier chez les jeunes, et du tourisme comme remède non médicamenteux. Parce que oui, partir en vacances réduit le stress, améliore l’humeur et reconnecte à soi.
Les autres étoiles montantes
Si le bien-être a été la boussole de la soirée, les Étoiles du Tourisme ont aussi récompensé des offres qui font vibrer le territoire à travers leur originalité et leur engagement. Alors on se permet de revisiter les prix, pour vous présenter les lauréats sous le prisme du Tourisme en Transition.
Dans la catégorie “Grammy du frais local“, nous avions :
- Les Ateliers Retours de Pêche : les visiteurs découvrent avec une bretonne pur beurre la pêche raisonnée, autour d’un atelier de cuisine ou d’une balade découverte, et repartent avec de quoi se régaler.
- L’auberge du Pont des Secrets : ici, même l’eau est locale ! Elle est vivante … car elle vient directement de la source, tout comme la cuisine instinctive au feu de bois 100% locale que propose le jeune chef ou encore les grandes tablées à l’ancienne.
- Le Jardin Remarquable éco-insolite de Rocambole nous forme au maraîchage bio, dans un lieu où la culture est aussi locale que la laitue. Avec 7 000 visiteurs par an, ça marche pas mal.
Dans la catégorie “Ancrage territorial & produits enracinés”, sont mis à l’honneur :
- Le Festival Roi Arthur : probablement né dans une chambre d’ados grâce à la créativité d’une bande de copains, ce mastodonte culturel divertit 60 000 festivaliers, mobilise 1 300 bénévoles et occupe 4 emplois à l’année. En plus, il alimente la programmation bretonne lors du creux de la fin août et valorise le monde celtique.
- Les Thermes de Saint-Malo (encore eux !) : 90 % de clientèle française, 6 piscines, 410 salariés, 60 métiers et un objectif clair : créer de l’emploi ici pour ne pas envoyer les touristes à Rome.
En résumé ?
Nous sommes sortis de cette cérémonie avec des idées plein la tête, une furieuse envie de spa, et la conviction que le tourisme, quand il est bien fait, soigne autant qu’il inspire.
Envier de faire pareil ? Bonne nouvelle : c’est possible. Ce genre d’initiative ne tombe pas du ciel, mais se construit en équipe avec des représentants de l’économie locale et des professions comme la CCI, UMIH, Cerfrance, Gîtes de France … et une vraie volonté de faire bouger les lignes.